dimanche 28 novembre 2021

Grisy Suisnes, terre de rosiéristes.

Aujourd’hui comme le temps n’est pas au beau, je vous propose un peu d’histoire. Celle de mon village Grisy Suisnes, terre de rosiéristes à l’origine de la culture des roses en Île-de-France.

En 1799 , le compte Antoine de Bougainville officier de marine et premier navigateur, explorateur français achète une propriété à Suisnes qu’il fit transformer en château.

Il connaissait, et se passionnait pour les plantes, son jardin était remarquable. Le comte engagea un jeune maître jardinier, Christophe Cochet (1777-1819), âgé de 22 ans. En 1802, une pépinière voisine se mit en vente. Le comte l’offrit à Cochet pour qu’il y développe la culture des rosiers, culture dans laquelle il excellait.

Christophe Cochet est à l’origine d’une longue lignée d’horticulteurs-pépiniéristes et de rosiéristes à Grisy Suisnes et dans les environs de Brie-Comte-Robert. A sa mort il laisse une collection de 75 variétés.


En 1877, Scipion Cochet (1833-1896), petit-fils de Christophe, crée « Le Journal des Roses », revue mensuelle servant de relais entre les rosiéristes amateurs et professionnels, qui prend par la suite le titre de « Journal des Roses (Rosa inter flores). Revue d’arboriculture ornementale ». Cette revue évoque les procédés de culture, les innovations, les caractéristiques des différentes roses, elle rend compte des expositions et concours en France et dans le monde.

A cette période, l’essentiel de la production est constitué de rosiers d’ornement pour parcs, grandes propriétés et jardins. Après la guerre, les pépiniéristes se mettent à travailler en vue du « forçage ». L’ouverture du chemin de fer va transformer l’économie de la région et faciliter les communications. Au milieu des années 1880, les rosiéristes briards franchissent une nouvelle étape, ils cultivent les roses sous verre. Ces roses encore en boutons sont expédiées directement aux Hales de Paris. La vente de fleurs coupées devient une activité prépondérante des briards, des champs entiers sont plantés du célèbre « Ulrich Brunner ».

En 1892 la gare de Grisy est ouverte, chaque jour un train spécial de roses coupées part pour Paris Bastille. A cette époque la brie compte environ 150 rosiéristes, emploie 450 personnes et cultive huit millions de rosiers sur 130 hectares. Grisy Suisnes produit la moitié de la production qui s’élève à 50 millions de roses chaque année.

Vers 1900, environ 100 000 douzaines de roses sont expédiées  quotidiennement vers la capitale, la production atteint les  165 tonnes. Pour la Pentecôte  de 1906 un train contenant 7 fourgons de 96 000 douzaines (soit  1 152 000 roses !) venant exclusivement de Grisy part pour la capitale. Cette production de masse n’empêche pas certains pépiniéristes de poursuivre un travail d’obtention de nouvelles variétés qui contribue au renon de la ville de Grisy. En 1909, la collection de roses des rosiéristes de la commune compte plus de 3 000 variétés.

Aujourd’hui quelques rosiéristes résistent encore pour notre plus grand bonheur. Désormais l’antique gare entourée d’une petite roseraie de 1500 m² n’a pas perdu de son charme, elle abrite un petit musée autour de la rose et l’ancienne voie ferrée a été transformé en chemin de promenade chargé d’histoire qui serpente sur 17 km.

Bonne semaine à tous.

dimanche 7 novembre 2021

Le mois des chrysanthèmes.

Les pluies et les vents emportent doucement les feuilles et avec elles les couleurs de l’automne. Les persistants agrémentés de quelques vivaces et les arbustes dénudés constitueront bientôt le décor du jardin. En cette période de grisaille les chrysanthèmes qui ont pris le relais des asters ensoleillent le jardin de novembre. Il est fort regrettable que ceux ci soient peu utilisés, pourtant ils se déclinent dans une vaste palette de couleurs et présentent l’avantage d’offrir de belles floraisons jusqu’aux premières gelées.

Excellente semaine à tous.






















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