Terre de Roses.
Pour commencer cette nouvelle année, je vais vous retracer une partie de l’histoire de mon village Grisy Suisnes, terre de rosiéristes qui est à l’origine de la culture de la rose en Ile-de-France.
En 1802, Christophe Cochet (1777-1819) installe sa première roseraie à Grisy-Suisnes avec le soutien de l’amiral de Bougainville, il est à l’origine d’une longue lignée d’horticulteurs-pépiniéristes et de rosiéristes à Suisnes et dans les environs de Brie-Comte-Robert. A sa mort il laisse une collection de 75 variétés. En 1877, Scipion Cochet (1833-1896), petit-fils de Christophe, crée « Le Journal des Roses », revue mensuelle servant de relais entre les rosiéristes amateurs et professionnels, qui prend par la suite le titre de « Journal des Roses (Rosa inter flores). Revue d’arboriculture ornementale ». Cette revue évoque les procédés de culture, les innovations, les caractéristiques des différentes roses, rend compte des expositions et concours, en France et dans le monde.
A cette période, l’essentiel de la production est constitué de rosiers d’ornement pour parcs, grandes propriétés et jardins. Après la guerre, les pépiniéristes se mettent à travailler en vue du « forçage ». L’ouverture du chemin de fer va transformer l’économie de la région et faciliter les communications. Au milieu des années 1880, les rosiéristes briards franchissent une nouvelle étape, ils cultivent les roses sous verre. Ces roses encore en boutons sont expédiées directement aux Hales de Paris. La vente de fleurs coupées devient une activité prépondérante des briards, des champs entiers sont plantés du célèbre « Ulrich Brunner ».
En 1892 la gare de Grisy est ouverte, chaque jour un train spécial de roses coupées part pour Paris Bastille. A cette époque la brie compte environ 150 rosiéristes, emploie 450 personnes et cultive huit millions de rosiers sur 130 hectares. Grisy Suisnes produit la moitié de la production qui s’élève à 50 millions de roses chaque année. Vers 1900, environ 100 000 douzaines de roses sont expédiées quotidiennement vers la capitale, la production atteint les 165 tonnes. Pour la Pentecôte de 1906 un train contenant 7 fourgons de 96 000 douzaines (soit 1 152 000 roses !) venant exclusivement de Grisy part pour la capitale. Cette production de masse n’empêche pas certains pépiniéristes de poursuivre un travail d’obtention de nouvelles variétés qui contribue au renon de la ville de Grisy. En 1909, la collection de roses des rosiéristes de la commune compte plus de 3 000 variétés. Aujourd’hui quelques rosiéristes résistent encore pour notre plus grand bonheur.
Rosier Cosmos.
Très intéressant ! C'est là que le terme "terroir" prend toute sa signification !
RépondreSupprimerÇa devait être impressionnant tout ces champs de roses. Mais la ou je suis le plus impressionné c'est la troisième photos avec les paniers. On en fait plus des comme ça.
RépondreSupprimerhttp://enfranceengrece.blogspot.com/